dimanche 22 juin 2014

Mgr Williamson: Sermon des confirmations en Pays Basque, le 4 mai 2014





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Cher Monsieur l’abbé, chers amis,

C’est un grand plaisir de me trouver pour la première fois de ce côté-ci de la France. Je suis passé à Domezain même, pas trop loin, il y a peut-être quinze ans de là, je ne me souviens plus. Voilà tout un quart de siècle que les quatre oisillons de Mgr Lefebvre circulent, alors j’ai circulé un peu ici, mais pas beaucoup. Alors c’est surtout un grand plaisir de pouvoir offrir, vous donner, donner à quelques-uns de vos enfants, et un adulte, le sacrement de la confirmation, par une journée si belle.
La confirmation, et c’est surtout des enfants qui la reçoivent ce matin, mes enfants, on vous l’aura dit : vous devenez des soldats du Christ. Sans que les filles y perdent leur féminité au contraire, il s’agit d’être des soldats du Christ, ce qui n’est pas les soldats de la nation. Que Dieu nous défende de faire des femmes, de transformer les femmes en soldat, ou plutôt « soldates » ! Il y a des rôles qui conviennent aux femmes, et pas aux hommes, et des rôles qui conviennent aux hommes, et pas aux femmes.
Vous avez maintenant, vous le savez, cette théorie du genre, etc., le gender, c’est une horreur ! Vous le savez, sans doute beaucoup d’entre vous, vous le savez. Gardez précieusement, protégez, vous-autres hommes, protégez et sachez cultiver la féminité de vos femmes. Que les femmes soient fières d’être des femmes. Qu’on leur inspire la honte, qu’on ne leur inspire pas le désir de se faire des hommes de deuxième classe. Au nom du Ciel ! Et qu’on encourage les enfants : la féminité ne veut pas dire la faiblesse. Donc que les filles deviennent des femmes, que les garçons deviennent des hommes.
Et pour les uns et pour les autres, recourir à la Très Sainte Vierge parce que c’est la bonne Mère qui sait ce que doivent devenir les garçons et ce que doivent devenir les filles. Donc des soldats du Christ, mais pas des soldats comme dans le monde, mais des soldats mes enfants, dans le combat de Dieu. Et le combat de Dieu est bien un combat. Il vous faudra lutter, lutter pour arriver au Ciel. On veut éviter la lutte, aujourd’hui. On veut s’entendre bien avec le monde, s’entendre bien avec l’église du Concile : ça ne va pas, ou avec ceux qui veulent se rapprocher de l’église du Concile. Non ! Il faut être contre le monde, contre la chair, contre le démon : ces trois grands ennemis de notre salut. Et c’est une lutte. Alors accoutumez-vous à l’idée de lutter.
Et c’est pour cela qu’il y a un coup dans la cérémonie. Ce ne sera pas trop dur pour les filles, les garçons un peu plus dur. Mais s’ils sont petits, pas encore. Mais l’adulte fera attention, hein ! (rires) parce que je ne pourrai pas vous taper plus fort que le Diable. Seulement le problème est que les coups du Diable, on ne les voit pas, on ne les sent pas. Mais il est là, et il nous assène aujourd’hui des coups terribles. Le monde est fou, parce que le Diable, il fait ce qu’il veut et il tape, tape, tape contre tout le monde aujourd’hui. Et beaucoup tombent sous ses coups invisibles, et ça se sent comme une caresse du Diable. Attention !
Ses coups sont déguisés. Et alors aujourd’hui, vous allez recevoir spécialement, les enfants, les sept dons du Saint esprit. On vous a dit certainement lesquels ils sont : c’est comme le GPS. Les dons du Saint esprit c’est comme le GPS de l’âme. C’est-à-dire, vous connaissez probablement ce qu’est le GPS. Vous l’avez observé dans les voitures de papa et maman. Il est intéressant : des sept dons du Saint Esprit, quatre sont pour l’intelligence. On peut dire que les dons du Saint Esprit sont la conduite assistée du Saint Esprit. Encore une comparaison avec les voitures dans la conduite assistée, parce que quatre des sept dons sont pour l’intelligence, c’est-à-dire pour guider l’intelligence.
Tout comme la conduite assistée, on n’en est pas conscient, mais il est beaucoup plus facile de manier le volant avec la conduite assistée que sans. Il est bien plus facile de diriger sa vie vers le Ciel avec la conduite assistée du Saint Esprit que sans. C’est donc la confirmation qui aide à guider vers le Ciel, qui assiste : conduite assistée. Et par les quatre dons, en premier, qui sont dans l’intelligence. Aujourd’hui les gens ne veulent pas être intelligents, ils ne veulent pas penser, ils abdiquent leur raison, ils suivent les sens, ils suivent le sentimentalisme, le sensationnalisme, la sensibilité. Tout ce qui est sensible, les gens suivent, la raison, ils la laissent de côté. Et c’est un désastre ! Les enfants sachez, apprenez à penser.
Et réfléchir ! Jérémie, le prophète Jérémie dit : c’est un désastre dans le monde parce que personne ne réfléchit dans son cœur. Apprenez à réfléchir. Et puis profitez alors des quatre dons pour l’intelligence du Saint Esprit. Ils se rangent en G, P et S : premièrement il faut garnir l’intelligence, avec la matière sur laquelle il faut réfléchir.
  1. Garnir, c’est le G, et c’est le don de la science : la science sait les choses, sait les choses et rassemble les choses pour les peser, ensuite.
  2. Peser, c’est le P ; G, P, garnir, peser. On garni l’intelligence par le don de la science, on pèse
    1. les choses d’en bas avec le don de l’intelligence, et
    2. les choses supérieures avec le don de la sagesse. Donc il y a deux dons pour pondérer.
Et puis, finalement, quand on aura rassemblé, voici comment dit saint Thomas d’Aquin la chose : quand on aura rassemblé la matière, quand on aura pondéré la matière, en bas avec la science, en haut avec la sagesse, finalement
  1. on sélectionne.
Garnir, peser, sélectionner, c’est bien le GPS !
C’est bien la conduite assistée de l’esprit humain, pour se faire assister pour arriver au Ciel. Et voilà : quand on a bien fourni la matière et pesé, pondéré, alors on choisit ce qu’il faut faire, et sous la conduite assistée du Saint Esprit, on choisira d’autant mieux ce qu’il faut pour aller au Ciel. Mon Dieu, mes chers amis, qu’on a besoin aujourd’hui mes chers enfants, qu’on a besoin aujourd’hui de l’aide du Saint Esprit pour discerner ! Le Diable joue des tours et nous voyons maintenant, nous souffrons tous de la déchéance de la Fraternité Saint Pie X qui se laisse attraper par exactement la même maladie que Vatican II !

C’est un désastre ! Et les prêtres qui en principe ont été formés, formés dans les séminaires de Mgr Lefebvre, pour résister, pour reconnaître et résister à la révolution de Vatican II, eh bien, ils sont nombreux à y tomber eux-mêmes. Pas tous n’y sont tombés, mais ceux qui restent dans la Fraternité sans réagir publiquement, ils sont au moins en danger. On ne dira pas que tous vont tomber, parce qu’il y a sans doute de très bons prêtres qui vont finalement réagir. Mais le Diable est malin. Et alors nous avons maintenant devant nous la prospective d’une reconnaissance de tolérance. Très habile ! Du Diable, et du monde !
Parce que la reconnaissance de la tolérance signifie que la Fraternité sera reconnue sans qu’il y ait un document à signer ! Ce sera un accord sans accord, une signature sans signature, un document sans document, un statut sans statut ! Exactement cette pourriture de l’esprit du monde moderne, de dire les choses qui ne sont pas ce qu’elles sont : un accord qui n’est pas un accord. Et habilement de l’accord qui n’est pas un accord on glissera dans toute la réalité d’un accord. Sans le morceau de papier, sans l’accord formel, que voulez-vous…C’est vous dire l’habileté du démon, si on n’y fait pas attention.

Et mes chers adultes, si vous avez été confirmés, rendez-vous bien compte que dans votre âme, vous avez, sur votre âme spirituelle, ce sceau formel qu’est l’impression du Saint Esprit, l’impression permanente par le sacrement de confirmation. Et si vous avez reçu le sacrement de confirmation, vous pouvez toujours recourir à ce qui est déjà là, dans votre âme, pour en appeler au Saint Esprit, faire appel au Saint Esprit pour vous guider et pour vous mener. Et c’est bien nécessaire aujourd’hui. Alors, mes enfants, vous serez des soldats du Christ et vous devrez lutter, vous devrez vous battre, mais ce n’est pas comme dans le monde, qu’on se bat. Vous ne vous battrez pas avec les poings, les poings et les pieds, que sais-je ? Mais vous devrez vous battre avec les armes de Dieu.

Surtout la prière, soyez fidèles pendant toute votre vie à la prière. Priez. Et puis Notre Seigneur dit aussi : veillez. Au jardin de Gethsémani, Notre Seigneur dit : veillez et priez. Ayez les yeux ouverts, ne vous laissez pas endormir. L’électronique est terrible pour vous endormir : que ce soit la télévision, les jeux Nintendo, toute cette électronique qui n’est pas bonne. Il y a l’Internet qui est très dangereux pour beaucoup de jeunes, très dangereux. Mais il ne faut pas condamner tout à fait l’Internet, parce qu’en même temps, il y a des vérités accessibles sur l’Internet que vous ne trouverez pas ailleurs et qui vous aideront à lutter. Mais pour toucher à l’Internet sans vous laisser contaminer, il vous faudra l’aide du Saint Esprit, il vous faudra la force, le don de la force. Ah ! Ce n’est pas chose évidente que d’arriver au Ciel, hein !

Il faudra, il faut y mettre de la volonté, de l’intelligence et de la volonté. C’est terrible ! Nous autres adultes, nous devons avoir un certain sens de culpabilité pour le monde que nous laissons, que nous transmettons à ces enfants d’aujourd’hui. D’autant plus il faut dans les familles auxquelles Dieu donne la foi, d’autant plus il faut veiller sur les enfants. Pas chose évidente…Peut-être j’en parle cet après-midi, si Dieu veut, pour quelques idées. Mais mes enfants, apprenez à lutter, et souvenez-vous que dans votre cérémonie de confirmation, lorsque vous avez été confirmés, l’évêque vous a battu, il vous a frappé, peut-être pas fort, mais ça signifie, ça signifie bien que le Diable va vous frapper. Vous ne le sentirez pas, vous ne l’entendrez pas, vous ne le verrez pas, mais il est là, il « rôde autour », dit saint Pierre, comme un lion cherchant quelqu’un qu’il puisse dévorer. C’est vrai pour nous tous. Et nous voyons maintenant comme le lion est en train de dévorer la Fraternité même de Saint Pie X. Quel malheur ! Courage, et toujours, les adultes ou les enfants, le recours à la Très Sainte Vierge Marie : elle veut nous sauver plus que nous ne le voulons nous-mêmes. Alors ayons confiance dans notre bonne Mère du Ciel, ayons du courage et battons-nous jusqu’à la mort !

Au nom de Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, ainsi soit-il.