samedi 14 juin 2014

Mgr Williamson: Les sept âges de l'Eglise, Montréal, le 30 octobre 2013


Mgr Williamson ayant mentionné dans une de ses récentes conférences en France cette division de l'histoire de l'Eglise, nous pensons qu'il peut être intéressant de publier la transcription de cette conférence



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Conférence avec minutage. Nous tenons à votre disposition le fichier mp3.
Nous remercions le traducteur et le blog Filii Mariae pour la vidéo.

Conférence


Excusez moi pour cette tenue de guérilla ... [Mgr est en clergyman, tenue habituelle des prêtres en Angleterre, d'où Mgr vient de débarquer]
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…Je pourrais commencer par là : nous sommes bien en guérilla ; la situation du monde, de l’Eglise et maintenant de la Fraternité Saint-Pie X est telle ! Probablement je n’ai pas besoin de vous le dire, mais il y a toujours la tentation de penser que ce n’est pas si terrible que cela. Que…la vision, par exemple, à la tête de la Fraternité Saint-Pie X maintenant est sûrement la suivante : la Fraternité Saint-Pie X est une congrégation normale, Rome n’est pas réellement anormale. Ce n’est pas normal, mais ce n’est pas tellement anormal, alors, avec un peu de souplesse des deux côtés, on pourrait quand même s’entendre et arriver à un accord. Voilà la vision à la tête de la Fraternité.
00 :01 :11
C’est une vision très déficiente, parce qu’on ne comprend pas la profondeur du mal. Le mal est très profond. Le mal remonte à des siècles et des siècles. On peut bien, je ne sais pas combien d’entre vous sont au courant de la vision de l’histoire de l’Eglise du père Holzhauser, des sept époques de l’Eglise. Il y a les trois époques qui montent, il y a les mille ans de chrétienté, et puis il y a trois époques qui descendent. Ça fait sept époques. Un peu plus de détail :

1. L’époque des apôtres 

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Il y a l’époque des apôtres, de la mort de Notre Seigneur en croix jusqu’à la destruction de Jérusalem : l’époque des apôtres ; donc, de trente-trois jusqu’à soixante-dix, la destruction de Jérusalem par les Romains, la fin publique et évidente de la religion mosaïque, de la religion de l’Ancien Testament. Cette religion, [ ?], est morte avec la mort de Notre Seigneur en croix. Mais ce n’était pas…la mort de l’ancienne religion, de Moïse, de l’Ancien Testament, n’était pas évidente. Jusqu’à la destruction de Jérusalem, la mort de cette religion mosaïque n’était pas évidente, avec la destruction de Jérusalem, cela devient évident.

2. L’époque des martyrs

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Deuxième époque : l’époque des martyrs, de soixante-dix jusqu’à trois cent treize. Trois cent douze, la bataille du pont Milvius où l’empereur Constantin a battu l’empereur Maxence, et Constantin est devenu le maître de l’Empire Romain ; et un an plus tard, c’est l’édit de Milan et la libération de la religion chrétienne, de la religion catholique et chrétienne. L’Eglise monte. Imaginez-vous une époque où l’Eglise monte au lieu de descendre. Il faut se l’imaginer, hein ? parce que nous sommes tellement habitués à la descente, la descente, la descente de l’Eglise. Et si nous pensons que l’Eglise monte aujourd’hui, nous trompons.
00 :04 :06
Deuxième époque de l’Eglise, jusqu’au triomphe de l’Eglise sur l’empire Romain. L’empire Romain s’est fait chrétien, suite à l’édit de Milan. S’il faut encore des années, mais sous l’empereur Théodose, à la fin du IVème siècle, l’Eglise monte encore, mais le Diable change de tactique. Avec la conversion de l’empire Romain, on ne peut plus jeter les chrétiens aux lions. Et la police, maintenant est du côté des chrétiens au lieu d’être contre les chrétiens. La police romaine, l’empire Romain. Alors le Diable ne peut plus utiliser l’empire et la police pour abattre les chrétiens. Il doit corrompre la doctrine. Et donc, au lieu d’attaquer les corps, il s’attaque aux esprits, aux esprits catholiques.


3. L’époque des docteurs

00 :05 :12
Et c’est la troisième époque : de trois cent treize jusqu’à plus ou moins cinq cent, c’est l’époque des docteurs. Parce qu’à cette époque, entre trois cent treize et plus ou moins cinq cent, vous avez les quatre docteurs grecs : saint Athanase, saint Basile, saint Grégoire de Naziance, saint Grégoire de Nysse, appartiennent tous à cette époque. Sur les quatre grands docteurs latins, trois appartiennent à cette époque : saint Ambroise, saint Augustin, saint Jérôme. Il n’y a que saint Grégoire qui vient un peu plus tard. Vous avez aussi saint Jean Chrysostome à cette époque. Donc c’est l’époque où la doctrine de l’Eglise s’élabore beaucoup. Le doctrine ne change pas, mais s’élabore, face aux hérésies.
00 :06 :15
Par exemple, la doctrine de Mgr Lefebvre, pour ainsi dire, doit passablement s’élaborer, sans changer, vu ce qui se passe actuellement dans sa Fraternité. La doctrine de l’Eglise s’élabore grâce à ces grands docteurs. C’est évident que le Bon Dieu donne à son Eglise les saints, les martyrs, les docteurs qu’il faut, au moment qu’il faut. Il a donné Mgr Lefebvre à l’Eglise en 1960-65-70, et Mgr Lefebvre était exactement ce qu’il fallait pour reconstituer la Tradition, pour ainsi dire. Mais beaucoup de jeunes, relativement jeunes, qui ont suivi Mgr Lefebvre, ne l’ont pas, au fond, compris.
00 :07 :22
Ou, ils ont voulu cesser de le comprendre. L’un ou l’autre. En tous cas, ce sont des jeunes modernes, des jeunes de l’époque moderne, et l’époque moderne, en tant qu’époque moderne, est tout à fait contre la foi catholique, et donc tout à fait contre un Mgr Lefebvre et tout à fait contre la Fraternité telle qu’il l’a fondée. Le monde moderne ronge, subverti, mine constamment et subtilement, et c’est un danger pour nous tous, et sans exception. Il faut beaucoup prier Dieu aujourd’hui pour ne pas se laisser contaminer et en dernier lieu se laisser faire tomber par cette contamination libérale.

4. Les mille ans de chrétienté

00 :08 :17
Après la réussite de la défense de la doctrine de la foi par ces grands docteurs de la troisième époque de l’Eglise, vers cinq cent, arrivent : les mille ans de chrétienté. Mille ans où l’Eglise est la reine incontestée de la civilisation, de tout ce qu’il y a de civilisation. Et c’est la conversions des nations européennes l’une après l’autre : la France, sous le roi Clovis, 496, l’Angleterre un siècle plus tard, et beaucoup d’autres nations européennes. Remarquez que la nation est voulue de Dieu. C’est clair que Dieu a voulu que les nations chrétiennes soient assez différentes l’une de l’autre. C’est comme une symphonie. Une symphonie ne se constitue pas seulement de violons, ni seulement de trompettes. Une belle symphonie est la combinaison d’une variété d’instruments. La symphonie catholique, c’était une variété de nations catholiques.
00 :09 :54
Tout comme ce serait ridicule d’essayer de faire une trompette avec des cordes, ou de faire un violon avec du cuivre. Ils sont différents : chacun doit être, chaque instrument doit être ce qu’il est, le tout est de les combiner pour faire une symphonie. Les nations sont différentes : les Anglais ne sont pas des Tchèques, les Tchèques ne sont pas des Italiens. Mais toutes ces nations tant qu’elles étaient catholiques, s’entendaient très bien entre elles. Il n’y avait pas tellement d’immigration, il n’y avait pas de confusion, et au moyen âge, il n’y avait pas de guerres terribles comme aux temps modernes.
00 :10 :51
Parce que les nations étaient unies sous Dieu. Mais lorsque les nations chassent Dieu, comme aux temps modernes, alors là les nations commencent à se battre entre elles, et ça fait des guerres, aux temps modernes, ça fait des guerres horribles. Inimaginablement horribles, en comparaison avec ce qu’était la guerre au moyen âge. En tous cas, c’est la conversion des nations, et la conversion de la chrétienté. Quatrième époque de l’Eglise. Et elle dure jusqu’à Luther.

5. L’époque moderne : cinquième époque de l’Eglise

00 :11 :28
C’est Luther qui casse la chrétienté. Il affiche, il cloue à la porte de l’église de Wittenberg ses quatre-vingt-quinze thèses en 1517. Et c’est le commencement de l’époque moderne.
C’est la fin du moyen âge, le commencement de l’époque moderne, des temps modernes. Et toutes les grandes erreurs des temps modernes, et il y en a, sont des fils ou des petits-fils du protestantisme. Aujourd’hui les catholiques sont aptes à penser que le protestantisme n’est pas si mauvais que cela, et en comparaison avec le communisme et avec l’athéisme et toutes les autres horreurs que nous connaissons, on pourrait penser que le protestantisme n’est pas si terrible que ça. Mais, il est à l’origine de beaucoup d’autres erreurs. Au XIXème siècle : du naturalisme, du rationalisme, du libéralisme ; et au XXème siècle : du communisme, du modernisme, de l’œcuménisme. Toutes ces erreurs descendent du protestantisme.
00 :12 :45
Donc avec Luther l’époque moderne commence, et c’est aussi la cinquième époque de l’Eglise qui commence. L’époque de l’apostasie, l’époque où l’Eglise va baisser, baisser, baisser. Il y aura une belle contre-attaque : la Contre-réforme. La Contre-réforme suite au Concile de Trente, en plein XVIème siècle, mais après deux cents ans c’est en Angleterre la fondation, 1717, la fondation de la Franc-Maçonnerie. Et la Franc-Maçonnerie est ennemie avouée de l’Eglise catholique. La Franc-Maçonnerie est, on peut dire, la J...erie pour les non-J..... La Franc-Maçonnerie est une création des J... qui sont, depuis deux mille ans, les ennemis de l’Eglise.
00 :13 :48
Que voulez-vous ? Ils en veulent depuis toujours à Notre Seigneur Jésus Christ, parce que Notre Seigneur Jésus Christ leur a enlevé leur situation privilégiée, c’est  ainsi qu’ils voient la chose, leur situation privilégiée d’être LA race élue. Notre Seigneur Jésus Christ a fait éclater les limites du Judaïsme, de la religion mosaïque, pour ouvrir la religion de Dieu, pour faire de la religion de Dieu une religion de foi et non plus de race. Et bien cette race a perdu ses privilèges, comme ils voient, au lieu de voir que ces privilèges étaient maintenant ouverts à tous les hommes, ils ont dit : ces privilèges ne sont plus pour nous, nous refusons ce Messie qui nous enlève notre position privilégiée.
00 :14 :50
Et alors les J... sont depuis toujours les ennemis de l’Eglise. Un J... honnête l’avouera, il ne le niera pas, et beaucoup seront fiers de leur inimitié envers Notre Seigneur Jésus Christ. C’est comme ça. C’est la réalité. Et alors les J... inventent une religion, une fausse religion après l’autre, pour contrecarrer la religion de Notre Seigneur Jésus Christ. Et un exemple, c’est la Franc-Maçonnerie. C’est une religion sans le nom de religion. C’est un remplacement de religion, qui remplit le rôle d’une religion, sans admettre que c’est une religion. Et la Franc-Maçonnerie est ennemie avouée et acharnée et cachée de l’Eglise catholique.
00 :15 :54
Là encore, c’est la réalité. Cachée parce que, en 1717, on ne pouvait pas se déclarer ennemi du christianisme. Aujourd’hui les francs-maçons agissent ouvertement et ils font de la publicité dans les journaux, parce que ceux qui étaient des chrétiens comprennent si peu encore ce qu’est le christianisme, que les francs-maçons peuvent agir ouvertement, et les chrétiens ne réagiront plus. Les chrétiens sont devenus très mous et très ignorants. Ils ne savent pas qui est Notre Seigneur, et donc ils ne savent plus qui sont les ennemis de Notre Seigneur. Et ce sont en particulier, Mgr Lefebvre n’en parlait pas toujours très ouvertement, mais il laissait entendre, que les J... et les francs-maçons sont parmi les ennemis les plus importants de Notre Seigneur Jésus Christ de nos jours.
00 :17 :05
1517 : Luther cloue ses thèses à la porte de l’église de Wittenberg, 1717 : c’est la maçonnerie qui est lancée à Londres, et 1917 : c’est l’arrive du communisme. On voit là trois étapes de la même descente de l’Eglise, dans la cinquième époque de l’Eglise. C’est une descente progressive, parce que l’Eglise a monté, l’Eglise a triomphé, l’Eglise descend. C’est triste, mais Dieu a prévu cela, Dieu a voulu permettre cela. Parce que Dieu veut dans son Ciel une symphonie de saints, il ne veut pas seulement des saints médiévaux, ni des saints martyrs de la première époque de l’Eglise ou la deuxième époque de l’Eglise. Il veut aussi les saints de la résistance aux temps modernes, comme par exemple, par des [ ?], des Mgr Lefebvre, ces grands hommes de Dieu, de ces derniers temps, du XXème siècle.
00 :18 :30
Alors, cette cinquième époque est toujours avec nous. Nous touchons aujourd’hui, sûrement à la fin de la cinquième époque. Tout ceci n’est pas de foi, mais c’est une présentation, une explication très cohérente et très raisonnable de l’histoire de l’Eglise. Cette analyse du vénérable Holtzhausen explique comment Dieu a pu permettre cette arche de l’histoire de l’Eglise, comment il a pu permettre cette horrible descente, faillite, défaite de l’Eglise, apparente aujourd’hui comme partie d’une grande idée : l’arche de l’histoire de l’Eglise qui monte, triomphe et descend.
00 :19 :28
Souvenez-vous que dans l’Evangile, Notre Seigneur dit : « Lorsque je reviendrai, c’est Luc XVIII, verset 8, lorsque je reviendrai, est-ce que je trouverai la foi sur la terre ? » C’est triste, mais c’est comme ça…C’est Notre Seigneur qui le dit, c’est dans l’Evangile, ce n’est pas du pessimisme d’en parler, c’est la réalité de dire que c’est Notre Seigneur lui-même qui nous annonce qu’à la fin du monde il n’y aura presque plus la foi, ni donc presque plus l’Eglise sur la terre.

6. L’époque de l’Antéchrist : septième époque de l’Eglise

00 :20 :04
Bien sur l’Eglise existera toujours, attention, l’Eglise existera jusqu’à la fin du monde, mais à la fin du monde, elle sera très, très réduite, par la terrible persécution de l’Antéchrist. C’est la septième époque de l’Eglise : l’époque de l’Antéchrist. Cette époque ne durera pas longtemps, l’Ecriture Sainte dit que l’Antéchrist règnera trois ans et demi. Il va se battre avec trois des dix royaumes de la terre, il va les vaincre, et les autres sept vont se soumettre. A ce moment-là, l’Antéchrist sera le maître de la terre. Et il va presque détruire l’Eglise, il y aura de très grands saints, les saints de la résistance de la toute dernière époque de l’Eglise.
00 :21 :00
Et ces saints-là seront différents des saints de toutes les autres époques de l’Eglise. Et c’est pour cela sans doute que Notre Seigneur veut permettre. Veut permettre : il ne veut pas le mal mais il veut permettre le mal pour que le bien en sorte, et le bien qui sortira de cette terrible persécution de l’Antéchrist et le bien qui sortira de la déchéance de la Fraternité Saint Pie X aujourd’hui, c’est la résistance qui en sortira. C’est les catholiques qui se rendront compte que ce n’est pas cela que veut Notre Seigneur, et qui s’adonneront à la résistance à cette déchéance de l’Eglise voulue par Dieu.
00 :21 :51
En l’occurrence, la Fraternité Saint Pie X que Dieu a voulue, et qui a joué un très beau rôle depuis 1970, sa fondation en 1970. Elle a joué un très beau rôle, mais les jeunes modernes qui ont suivi Mgr Lefebvre tant qu’il vivait…Parce que Mgr Lefebvre avait un charisme, il avait un charme, il avait une charité, il avait une sagesse, il avait une sainteté, tout ce que vous voulez : ces grandes qualités. Ceux d’entre nous qui avons connu Mgr Lefebvre, nous lui avons connu ses qualités, il avait de très grandes qualités. Et nous autres, jeunes de cette époque…Moi j’étais relativement jeune il y a 40 ans, pas si jeune tout de même à ce moment-là…En tous cas relativement jeune. Maintenant, ça grisaille, et ça grince… (rires)
00 :23 :05
Tôt le matin, oh !... nous autres vieux, nous en savons quelque chose, avec les genoux qui commencent à craquer… (rires) Bref ! Mais à ce moment là on était jeunes et nous autres jeunes nous suivions Mgr Lefebvre comme ça n’est-ce pas. Alors il entraînait aussi des jeunes qui ne le comprenaient pas nécessairement, qui ne comprenaient pas le fond de Mgr Lefebvre.

LA VRAIE FOI EST LE FONDEMENT DE L’EGLISE CATHOLIQUE

Le fond de Mgr Lefebvre c’était la doctrine. Et le fond d’un catholique est la doctrine. Le fond ! Attention, dans une maison, il y a le fondement et il y a le toit. Le toit est bien plus haut que le fondement, nécessairement. La charité est plus haute que la foi, mais il n’y a pas de toit sans fondement, parce que tout toit sans fondement s’effondre. Bon. Alors il n’y a pas de charité sans foi. Il ne peut pas y avoir de vraie charité sans la vraie foi.
00 :24 :08
La vraie foi est le fondement de la vie catholique, de la pensée catholique, de l’Eglise catholique. C’est la foi qui, dans ce sens-là, prime. Parce que, sans fondement…Pourquoi ? Parce que la charité, c’est l’amour dans la volonté, la foi est dans l’intelligence, dans l’esprit. Et tout mouvement du cœur suit nécessairement quelque chose dans l’intelligence. Nécessairement. Réfléchissez-y : il n’y a pas d’amour sans quelque idée qui précède. Il ne peut pas y avoir un mouvement dans la volonté qui n’ait été précédé par quelque chose dans l’intelligence. Donc le type d’amour dans ma volonté suivra les idées qu’il y a dans mon intelligence.
00 :25 :04
Donc la foi est fondamentale. Ça, Mgr Lefebvre l’a compris. Il avait une foi très forte, il avait aussi une très grande charité, mais sa charité était fondée sur sa foi. Hors, dans l’époque moderne, les idées, les idées…On n’a pas besoin d’idées, all you need is love 2 ! […] John Lennon all you need is love : oui et non ! C’est l’amour qui est le plus haut, oui, l’amour sans fondement, non. Et l’idée qui précède l’amour moderne, c’est une idée sentimentale, ce qui fait un amour sentimental, une idée humaniste, qui est suivie par un amour purement humaniste et sentimental, qui n’a que très peu à voir avec Dieu.
00 :26 :05
Et donc, une idée d’aimer les autres hommes sans Dieu sera suivie par un amour des autres hommes sans Dieu. Et savez-vous où termine un amour des autres hommes sans Dieu ? Dans le communisme ! Winston Churchill ne fut pas un saint catholique, loin de là, mais il fut brillant. Quelqu’un lui a expliqué à un moment donné, qu’après l’arrivée en 1917 de la révolution communiste en Russie, et ce quelqu’un d’expliquer à Winston Churchill le communisme. Il a fait : ha ! La chrétienté avec un tomahawk ! Comment on dit tomahawk en français ? …Bien, le même mot… La chrétienté avec un tomahawk, c’est-à-dire : c’est la chrétienté imposée par le tomahawk ! C’est-à-dire le communisme est une ressemblance de chrétienté, une imitation du christianisme, mais imposée par la violence, ce qui fait que ce n’est pas du tout le christianisme.
00 :27 :34
Vous savez bien que Notre Seigneur n’a imposé par la violence presque jamais. L’Eglise dans toute son histoire, presque jamais n’a imposé la foi par la violence, parce que dit saint Augustin : nemo non es credis,  personne ne croit contre sa propre volonté. Il  faut vouloir pour croire. On ne peut pas croire sans le vouloir. Il faut que ce soit volontaire, autrement ce n’est pas une vraie foi. Alors, le communisme est un faux christianisme. L’amour du prochain, sans l’amour de Dieu sera faux, et finira par la haine du prochain. C’est exactement le communisme : un semblant d’amour du prochain, amour de l’ouvrier, amour des classes ouvrières, en réalité une haine du prolétariat.
00 :28 :38
Lénine parlera du […] les idiots prolétaires, stupides prolétaires. Donc fausse doctrine, faux amour. Fausse doctrine, plus de christianisme. Pour le christianisme, l’essentiel c’est la doctrine. Mgr Lefebvre a compris cela, il vivait cela, il vivait de sa doctrine. C’est-à-dire il vivait de ces idées claires et de la Tradition, l’enseignement de l’Eglise de toujours, il y croyait, il ne refusait rien de ce que l’Eglise avait toujours enseigné, et il vivait selon cela, et c’était un grand homme de Dieu : il rendait cette religion exigeante, en même temps attirante.

La révolution des années 60

00 :29 :39
Ce n’est pas le don de tous les catholiques : il y a des catholiques qui font que le catholicisme parait un peu repoussant. Bon. Mgr Lefebvre, ce n’était pas ça. Donc il attirait les jeunes, mais les jeunes étaient de la mode de l’époque moderne. Mgr Lefebvre est né en 1905, les jeunes qui l’ont suivi dans les années 70 et 80 naquirent dans les années 40-50. Et plus le temps passe et plus ce sont les enfants de 68, des années 60, des années de la révolution moderne. Moi, j’ai fini mon université en 61, et juste avant les Beatles, en Angleterre.
00 :30 :47
Et, de fait, l’époque, les années où les Beatles sont arrivés, c’était de 63 à 65, j’étais en dehors de l’Angleterre. J’ai quitté l’Angleterre en 63, je suis revenu en 65, j’ai remarqué la différence de ces deux ans seulement. L’Angleterre s’est transformée : ces années 60 ont été des années vraiment révolutionnaires. Vous vous souvenez que, il y a quelques années, peut-être deux trois ans je ne me souviens plus, les Rolling Stones sont descendu au Brésil, pour refaire leur concert d’il y avait presque 50 ans. Attendez, 2010 : oui nous sommes presque à 60 ans. Les Rolling Stones, avec les Beatles, c’étaient les grands chanteurs rock des années 60 en Angleterre.
00 :31 :45
Et les Rolling Stones étaient toujours en scène, n’est-ce pas, ils arrivent là avec leurs guitares, (rires) n’est-ce pas, presque des vieillards, mais une foule sur la plage de Copacabana, c’est juste Copacabana ? de un million et demi, deux millions, vous vous souvenez ? Deux millions ! Incroyable ! Les Rolling Stones, cinquante ans après leur jeunesse, ils attirent encore une foule énorme au Brésil…Pourquoi ? Parce que les jeunes des années 60 n’ont jamais eu, après les années 60, une motivation comme ils ont eu aux années 60. Aux années 60 il y avait encore quelque chose à abattre. Et c’était rigolo, c’était amusant, c’était un but pour eux d’abattre ce qu’ils ont abattu aux années 60.
00 :33 :02
Mais, après les années 60, presque rien n’est resté. Et c’est pour cela que cette foule énorme était là, parce qu’ils revivaient un moment de leur vie où ils savaient pourquoi vivre : abattre, faire la révolution. Et la révolution des années 60 a détruit tellement, tellement de choses, qu’après ils n’ont plus eu de motivation, sauf gagner de l’argent, vivre, avoir des enfants. Mais tout cela c’était sans but, sans valeur. Tout cela pour dire qu’après les années 60, c’était un monde différent, mais vraiment différent.
00 :34 :03
Aux années 50, il y avait encore de la tenue en Angleterre, et dans les autres pays aussi. Il y avait encore de la tenue. J’ai appris qu’il ne faut pas laisser descendre les chaussettes, il faut [formule en anglais] il faut « cirer les souliers ». Il ne faut pas se mettre en [formule en anglais] Jeans. Moi, je n’ai jamais porté de Jeans. Ça me ferait horreur. Je ne dis pas que c’est un péché de porter des Jeans, je dis seulement qu’avant les années 60 il y avait une tenue. Les femmes ne sortaient jamais en public sans gants et chapeau. Maintenant, imaginez ! Et les jupes étaient des jupes, et pas avec les jupes courtes, aux années 50.
00 :35 :02
Mais aux années 60 tout cela a été balayé. Ce que je veux dire, c’est que les jeunes qui sont nés après les années 60, comment veut-on, nés et formés dans le monde où ils sont nés après les années 60, comment veut-on qu’ils comprennent quelqu’un comme Mgr Lefebvre, né en 1905 ? Je me souviens, Mgr Lefebvre nous disait que dans son collège, aux années 1920 à Lille ou Tourcoing, il y avait quelque 35 professeurs, et la grande majorité, sinon tous, étaient des prêtres. Les vocations abondaient en ce coin de la France, en ce temps-là. Mgr Lefebvre est né dans un monde catholique où beaucoup de choses étaient encore en ordre. Aujourd’hui c’est le désordre partout.
00 :36 :03
Et le désordre est devenu normal. Et alors, dans la tête de ces jeunes qui ont suivi Mgr Lefebvre, qui ont été enthousiasmés par la personne de Mgr Lefebvre, il n’y avait pas un ordre profond. Il ne pouvait pas y en avoir, parce qu’ils sont nés dans un monde en désordre, profond désordre dans la révolution des années 60. En France, le point clef pour les français, c’est la révolution de 68, où les foules descendaient dans les rues de Paris et tout a été chambardé. C’est tout juste si […], et le monde était différent.
00 :37 :03
Comment veut-on que ces jeunes modernes…On comprend très bien qu’ils aient été enthousiasmés par la personne de Mgr Lefebvre, mais ils n’ont pas compris le fond doctrinal, parce que pour l’homme moderne, la doctrine est une prison. Je dois croire X, Y, Z, A, B, C, P, Q, R : ça c’est une prison pour ma belle intelligence. Voici l’instinct moderne. L’instinct, je dis bien instinct : l’instinct moderne c’est que la belle intelligence doit être libre de penser ce qu’elle veut. Et si l’Eglise vient imposer ses dogmes, ses dogmes sont une prison. Liberté, liberté, libéralisme. Alors les jeunes naissent dans un monde libéral, après les années 60. Ils n’ont jamais connu un monde qui n’ait pas été libéral, ils ont absorbé dans leurs écoles, dans leurs collèges, très souvent dans leurs foyers, le libéralisme. Comment veut-on qu’ils tiennent le coup de Mgr Lefebvre ?
00 :38 :19
On comprend qu’ils soient en train de lâcher. C’est bien triste, et ce libéralisme nous menace tous, je viens de le dire, sans exception.

LA SERIE REVOLUTIONNAIRE : PROTESTANTISME, LIBERALISME, MODERNISME, VATICAN II

Le protestantisme

Donc, ce qui s’est passé, c’est schématiquement : vous aviez au Moyen-Age le catholicisme, qui régnait partout, le Moyen-Age. Arrive le protestantisme qui enlève la troisième partie de la chrétienté, c’est 1517 : Luther, le protestantisme. La Contre-Réforme fait que l’Eglise s’étend de nouveau. Il y a une expansion. Le Nouveau-Monde, les Français arrivent au Québec, les Espagnols arrivent en Amérique Centrale et Amérique du Sud, les Portugais arrivent au Brésil, les Portugais et les Espagnols en Amérique du Sud, et en 1531, si je ne me trompe, Henri VIII sépare l’Angleterre de l’Eglise catholique, mais en 1531, si je ne me trompe, vous me corrigez si je me trompe, c’est l’année des apparitions de Notre Dame de Guadeloupe, et le Mexique se fait en quelques années une nation catholique, pour remplacer l’Angleterre apostate.

Le libéralisme

00 :40 :21
Autrement dit, l’Eglise s’étend de nouveau, le diable revient à la charge. Et c’est maintenant la politique, et c’est 1789, c’est la Révolution française. C’est le libéralisme. Donc vous avez le libéralisme : là c’était le protestantisme, et le libéralisme suit le protestantisme. Le libéralisme aurait été impossible sans le protestantisme. Parce que tant qu’il n’y avait qu’une église, il fallait se révolter directement contre elle, et ç’est le protestantisme. Avec la paix de Westphalie en 1648, dès qu’il y avait le protestantisme établi en face du catholicisme, il y avait un choix, pour ainsi dire. Il n’y avait plus le monopole de l’Eglise catholique, il y avait un choix.
00 :41 :36
Alors devant ce choix, j’examine la doctrine des protestants, j’examine la doctrine des catholiques. Les deux me paraissent bonnes, et je me dis que je ne veux être ni l’un ni l’autre ou peut-être j’incline de ce côté-ci, j’incline de ce côté-là, mais j’aimerais mieux rester au-dessus des deux, et c’est le libéralisme : je suis libre de choisir l’une ou l’autre. Je ne veux pas me laisser limiter par l’une ou l’autre : je reste ouvert. Je reste ouvert : j’ai l’esprit grand. Je suis supérieur à l’étroitesse du catholicisme, l’étroitesse du protestantisme. C’est l’idée de la maçonnerie, maçonnerie-libéralisme : la maçonnerie derrière la révolution française.

La maçonnerie derrière la révolution française

00 :42 :37
La maçonnerie, je vous disais, est fondée en 1717, elle est derrière la révolution française, elle est derrière la révolution américaine aussi. La maçonnerie est très puissante. Vous descendez à […], tout près de Boston dans le Massachusetts, vous trouvez le monument de […]. Et c’est une colline où les Américains se sont défendus contre les Britanniques qui sont arrivés pour les chasser, et c’était effectivement une victoire des Américains. Bon. Alors comme monument vous avez un pilier, un pilier style égyptien, maçonnique. Et qui plus est, à l’intérieur du pilier, si vous visitez, vous trouvez un petit pilier : il y a une petite grille dans le bas étage du grand pilier, il y a une petite grille et derrière on voit un petit pilier. Cela commémore un important franc-maçon qui est mort dans la bataille de […].
00 :43 :41
Il a voulu y participer, c’était un docteur. Il a voulu y participer parce qu’il tenait à cette résistance aux Britanniques. Et donc, il a fait beaucoup pour la révolution américaine, il est mort à […]. On commémore ce maçon avec un petit pilier à l’intérieur du grand pilier : maçonnerie, maçonnerie, maçonnerie ! Et les Etats Unis sont fondés par un grand nombre de francs-maçons, y compris Georges Washington. La maçonnerie a joué un rôle important dans la fondation des Etats Unis. Les Etats Unis sont fondés sur l’idée de la liberté religieuse. Liberté religieuse, Vatican II […], liberté religieuse.
00 :44 :30
Ça me rappelle quelque chose. Ce libéralisme, c’est les idées des francs-maçons qui pénètrent à l’intérieur de l’Eglise catholique. Bon. L’Eglise contre-attaque de nouveau, et c’est l’expansion du XIXème siècle, les missions du XIXème siècle, par exemple l’ouverture de l’Afrique, de beaucoup de parties de l’Afrique aux missionnaires catholiques.

Le modernisme

Donc l’Eglise s’étend de nouveau : ici c’est l’attaque du diable, petit, pas grand en nombre, mais très importante, c’est le modernisme. Donc nous avons une série : le protestantisme, le libéralisme et le modernisme.
00 :45 :34
Et ça va toujours dans le même sens : ça va toujours à gauche, pour ainsi dire. Le modernisme est inconcevable sans le libéralisme et le protestantisme. Le protestantisme a cassé la chrétienté, le libéralisme fait une nouvelle unité de cette chrétienté casée, et le modernisme dit l’Eglise et ça fait un nouveau monde : un monde sur d’autres fondements, fondé non plus sur la vérité catholique, mais sur la liberté religieuse. C’est un autre fondement, très différent. Ça fait un nouveau monde, ce nouveau monde triomphe. Grâce à la lâcheté, l’ignorance, la malice des hommes le nouveau monde triomphe, l’ancien monde chrétien, l’ancien régime chrétien disparait de plus en plus au cours du XIXème siècle.
00 :46 :35
Alors le modernisme dit : il faut adapter l’Eglise au monde moderne. Il faut moderniser tout ce qu’il y a dans l’Église et le changer pour que ça s’adapte au monde moderne. Il faut tout changer dans l’Eglise catholique pour que ce soit en harmonie avec le monde moderne. Ça c’est le modernisme. Pie X est très fort contre. C’est Pie X qui s’oppose au modernisme, notamment dans sa grande encyclique Pascendi, de 1907 et il réussit à obliger le modernisme à descendre sous terre, à se faire souterrain. Le modernisme fait comme un serpent, donc il disparaît, mais il est toujours là. Parce que le monde moderne en 1900 est tellement attirant, tellement brillant : la technologie, la science, les conforts, les progrès…On est ébloui par tout ce qui brille dans le monde moderne.
00 :47 :55
Et donc le monde moderne attire constamment et puissamment. Pie X, qui est fils de paysan, et qui a du bon sens et une forte poigne, comme Mgr Lefebvre, Pie X réagit contre cette fausse attirance, ce faux éblouissement, et il réussit à stopper au moins en publique, le modernisme dans l’Eglise, et le modernisme passe sous terre pour attendre son moment. Son moment viendra cinquante ans plus tard : cette fois ci, c’est la presque totalité de l’Eglise qui va glisser à gauche.

Vatican II

L’Eglise s’est étendue encore une fois, les missions du XXème siècle, mais c’est la plus grande de toutes les catastrophes : c’est Vatican II.
00 :49 :09
1962-1965 : Vatican II. Cette fois ci, c’est le néo-modernisme, le renouveau du modernisme, c’est ce serpent qui restait sous terre et qui, cinquante ans plus tard, les esprits catholiques, les esprits des évêques, les esprits des prêtres étant prêts, et ces terribles années 60, Vatican II : la révolution. Je parlais tout à l’heure des années 60. La révolution des années 60 dans l’Eglise, était la plus terrible de toutes : plus terrible que la révolution en France, plus terrible que l’assassinat de John Kennedy, plus terrible que les Beatles et les Rolling Stones. Lorsque les hommes d’Eglise suivent la Révolution, c’est  la fin des haricots. Cette fois ci les modernistes étaient très peu nombreux. Les néo-modernistes étaient très nombreux. Et vous n’avez qu’un peu de résistance : c’est Mgr Lefebvre.
00 :50 :25
Pas seulement Mgr Lefebvre, mais notamment Mgr Lefebvre. Et lui, il garde la ligne droite. Il y a une ligne droite dans le catholicisme, c’est la ligne de la doctrine inchangée, de la Tradition inchangée, la Tradition maintenue. Donc Mgr Lefebvre maintien cette ligne. Tous les autres évêques vont aller plus ou moins avec Vatican II. Tous les autres se soumettent : ils y en a de bons, de braves, ils meurent de chagrin avec l’imposition par les papes de Vatican II. Mgr Lefebvre disait qu’il connaissait des évêques, ses contemporains, ses confrères dans l’épiscopat, qui sont morts de [expression en anglais], le cœur cassé. Parce qu’ils mouraient de chagrin. Ils ont été cassés, opprimés, brutalisés par le pape Paul VI, jusqu’à ce qu’ils cèdent, jusqu’à ce qu’ils meurent, jusqu’à ce qu’ils s’éloignent.
00 :51 :35
Paul VI a fait comme ça avec l’Eglise pour l’arracher à sa Tradition et pour lui imposer l’harmonie avec le monde moderne, le monde du : protestantisme, libéralisme et modernisme. Et donc Paul VI gagne, apparemment gagne la victoire, et les catholiques sont vaincus. Mgr Lefebvre tient le coup. Encore une fois, il y a une expansion, et c’est l’expansion d’une brave petite Fraternité Saint Pie X, Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Mgr Lefebvre est missionnaire, et la petite Fraternité, rien de rien au début, commence à s’étendre dans tout l’univers. Alors, mes chers amis, logiquement, qu’est ce qui va se passer ?

LA FRATERNITE SAINT PIE X VEUT REJOINDRE LE MONDE

00 :52 :30
C’est évident, logiquement ce même diable qui a fait le protestantisme, le libéralisme, le modernisme, le néo-modernisme, le même diable va revenir, pour - et c’est Mgr Fellay, et c’est la déclaration d’avril  2012, c’était l’année dernière, c’est l’effondrement de la doctrine à la tête de la Fraternité - pour que la Fraternité rejoigne le Concile qui suit le modernisme, le libéralisme et le protestantisme. C’est la Fraternité qui rejoint le monde, qui veut rejoindre le monde. Et c’est parfaitement logique. Et si nous nous félicitons, mes chers amis, si nous nous félicitons d’être, je ne sais pas si c’est votre cas, moi certainement : moi, je suis de la résistance, moi, je suis un type alpha, je suis supérieur aux autres, je m’en fais fort, je me félicite, n’est-ce pas ! Eh bien, eh bien, qu’est-ce qui va arriver ? Eh bien le même petit diable, il va revenir encore pour diviser et diminuer et réduire la résistance. Attention mes chers amis !
00 :54 :11
Attention, nous ne sommes pas si forts que cela, hein ! Et sans Dieu nous n’allons pas tenir. Notre Seigneur dit de la fin du monde : si ces jours n’étaient pas abrégés, personne ne serait sauvé. On peut dire cela d’aujourd’hui. Si les choses continuent comme elles continuent actuellement, aucun de nous ne se sauvera. C’est terrible ce qui se passe aujourd’hui : la contamination est très forte. On voit dans cette Fraternité de Mgr Lefebvre de bons prêtres qui cèdent, qui se plient. Mgr Fellay a créé un très fort courant, une très forte pression à l’intérieur de la Fraternité pour qu’on suive son mouvement, pour suivre le Concile, le modernisme, le libéralisme et le protestantisme.
00 :55 :13
C’est le mouvement des temps modernes, c’est tout le monde moderne cela. Et en voulant rejoindre le Concile, l’église conciliaire, il veut rejoindre tout ce mouvement. Et il a établi, à l’intérieur de la Fraternité, un très fort courant pour que les prêtres le suivent dans ce mouvement. Et Mgr Fellay fait comme ça pour que la Fraternité se laisse arracher à la ligne de Mgr Lefebvre, et qu’elle suive à la place, la ligne du monde moderne. Et on a observé, moi je connais, plusieurs bons prêtres qui, de façon ou d’autre, arrivent à la décision de suivre Mgr Fellay. Qu’est-ce qu’ils se disent ? Ah, c’est trop fort pour moi, c’est trop fort, tout le monde le fait, mes supérieurs le veulent, je ne peux pas résister, je ne peux plus résister, je ne veux plus résister, c’est trop fatigant, que sais-je ?
00 :56 :29
Et puis il y a aussi les jeunes prêtres formés dans la nouvelle fraternité de Mgr Fellay et qui veulent le nouveau, qui veulent, qui sont tous enthousiastes pour la nouvelle fraternité. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils sont trop jeunes pour savoir ce qu’ils font. Et on les trompe, les anciens les trompent en disant : la nouvelle fraternité est dans la ligne de Mgr Lefebvre. C’est faux, c’est très faux ! Et donc, ça, c’est la cinquième époque de l’Eglise. Ça commence avec Luther, ça continue jusqu’à et y compris la déchéance, au moins pour le moment - mais c’est probablement irréversible - la déchéance de la Fraternité Saint Pie X. Ça fait partie de la cinquième époque. Tout ceci : cette déchéance, cette chute est la plus normale des choses. Mesurée contre la ligne trop droite, elle est absolument anormale, elle est fausse, elle est très mauvaise.
00 :57 :43
Vu dans le contexte de tout le monde moderne, c’est la plus normale des choses. C’est bien triste. Et, encore une fois, attention à nous autres, parce que le diable reviendra, et si le mouvement de résistance se met sur pied et se constitue et qu’il y a un nombre de plus en plus important qui suit la résistance, le diable reviendra, il va diviser de nouveau, il va contaminer de nouveau, il va éblouir de nouveau, égarer de nouveau,  ouf ! Alors, qu’est-ce qu’il faut faire ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Qu’est-ce qu’il faut faire ?

00 :58 :40
Prier, évidemment. Sans la prière, on ne peut pas voir ni sentir, ni suivre ce que veut Dieu : c’est impossible. Donc la prière, certainement, mais pas seulement la prière. On peut dire qu’une erreur de la Fraternité, ces dernières années, a été un manque de formation. On n’a pas formé, on n’a pas formé la doctrine des laïcs et des prêtres de la Fraternité. On les a insuffisamment formés doctrinalement. Donc, ce n’est pas si facile, mais formez-vous doctrinalement. Lisez les grandes encycliques des papes qui s’opposaient à la Révolution, au monde libéral créé par la Révolution, et puis les encycliques du XIXème et la première moitié du XXème siècle. Mgr Lefebvre tenait beaucoup à ces encycliques. Ces encycliques sont des lettres écrites par les papes pour faire le tour, le cercle, le cycle : encyclique, pour faire le tour des évêques du monde. Ce sont des lettres écrites à tous les évêques du monde.
1 :00 :01
Mgr Lefebvre tenait à ces encycliques parce que ce sont les papes qui comprennent le monde moderne, qui comprennent le fond mauvais du monde depuis la révolution française. Depuis la défaite de l’Ancien Régime, c’est un nouveau monde : l’Ancien Régime devient un nouveau monde. Et ce nouveau monde repose sur des fondements faux. Et si on ne comprend pas assez les fondements faux du monde moderne, si on ne comprend pas assez la profondeur du mal moderne, on ne comprendra pas la Tradition catholique. On aura une idée plus ou moins sentimentale et insuffisamment doctrinale de ce qu’est la foi catholique.
1 :00 :59
Une idée formée par l’encens, par les beaux vêtements, par les beaux ornements, par la belle messe, très bien, très bien, très bien…mais sans la doctrine c’est insuffisant. Alors formez-vous doctrinalement. Lisez, il est impossible aujourd’hui de garder la tête au-dessus de l’eau si on ne lit pas. Il faut lire. Il y a, accessible sur l’Internet, beaucoup de choses à lire. Et si vous ne pensez pas qu’il y ait un problème à l’intérieur de la Fraternité Saint Pie X - peut-être que bon nombre d’entre vous le pensent, peut-être un certain nombre ne le pensent pas - lisez la lettre, je dirais, la lettre des trois évêques du 7 avril de l’année dernière, 2012. C’était une lettre adressée par Mgr de Galarreta, Mgr Tissier et votre serviteur, à Mgr Fellay, pour protester contre un éventuel accord qui menaçait à ce moment-là.
1 :02 :11
Lisez aussi la réponse de Mgr Fellay. Parce que si vous lisez à tête reposée les deux lettres des trois évêques à Mgr Fellay, et la réponse de Mgr Fellay aux trois évêques, il est difficile de ne pas voir que la réponse de Mgr Fellay est assez déficiente. Le lettre des trois évêques pose ce grand problème là, ou exprime ce grand problème là. Et la réponse de Mgr Fellay est plus ou moins sentimentale ; plus ou moins : Terrible ! Justement, le problème est doctrinal, est un refus de la doctrine, et le problème est une préférence des sentiments, une mise en valeur exagérée et fausse des sentiments. Moi, je sens, je sens, etc… (rires) Mais le monde moderne est sentimental, il a perdu la tête. Les gens ne réfléchissent plus, ils ne savent plus réfléchir, ils ne veulent plus réfléchir. C’est terrible !
1 :03 :29
Et la déclaration de mi-avril de Mgr Fellay est la destruction de la réflexion, c’est la destruction de la pensée. Je pourrais, si j’avais le texte, je pourrais, c’est un peu pénible de l’expliquer, mais on voit l’acceptation de la contradiction. Cette déclaration est contradictoire, et les paroles, les écrits de Mgr Fellay sont constamment contradictoires. Si on le suit sentimentalement, ah ! Tout est gentil, tout est raisonnable, tout est… Mais mon idée du raisonnable est une idée sentimentale. La vraie raison ne peut pas se contredire, parce que si deux propositions se contredisent, l’une doit être fausse, l’autre peut être vraie, peut-être les deux sont fausses, mais en tous cas, les deux ne peuvent pas être vraies en même temps.
1 :04 :35
Mais dans cette occasion, Mgr Fellay avance cette proposition, absolument contradictoire, il avance : rien de nouveau dans l’Eglise, dans la doctrine de l’Église. C’est comme s’il disait deux et deux font quatre. Et puis il dit aussi : mais aussi l’herméneutique de la continuité. Il rejoint les idées de Benoît XVI. L’herméneutique de la continuité veut dire : deux et deux font quatre, mais ils peuvent aussi faire trois, ou cinq, ou six, ou ce que vous voulez. Alors, affirmer deux et deux font quatre, et puis affirmer deux et deux peuvent être trois ou cinq…Mais pas en même temps ? Si, si, si, en même temps ! Si, si, si, parce que, en même temps, c’est plus large, c’est plus ouvert, c’est moins emprisonné, c’est plus gentil, c’est plus créateur, c’est plus positif, Eh !!!...
1 :05 :33
Et alors, les sentimentaux s’emballent ! Mais c’est faux ! Deux et deux font trois, deux et deux font cinq : c’est faux ! Contredire les doctrines de l’Eglise c’est l’hérésie !
- Ah non, non, non, ce n’est pas l’hérésie : c’est encore plus positif, c’est encore plus créateur, c’est être plus ouvert, être plus ouvert au monde moderne. Nous allons convertir le monde moderne, nous allons convertir Rome !
- Quoi ? Un libéral ne se convertit pas, sauf un grand miracle, parce qu’une fois que l’on tombe dans cette sentimentalité si gentille, si attirante, très difficile de s’en arracher, de s’en sortir. Il est facile de tomber dans un piège du démon, très difficile d’en sortir. Le libéralisme est un piège terrible.
1 :06 :33
Je crois que j’ai dit assez, est-ce qu’il y a peut-être des questions ? Ah ! Quoi faire : Prier, étudier, lire, lire ce qui vous intéresse et lisez sur Internet, parce qu’il y a beaucoup de bonnes choses sur Internet. Il y a évidemment des ordures, ça ! Mais les gros criminels qui dirigent le monde doivent craindre beaucoup Internet, et l’on voit qu’ils vont trafiquer de façon ou d’autre pour couper l’Internet, parce que l’Internet casse leur monopole de l’opinion publique. Avec leurs misérables journaux et leur vieille télévision, ils ont corrompu la pensée des foules et des foules, aujourd’hui. Mais l’Internet casse ce monopole du mensonge. Et parmi toutes les ordures et tous les mensonges aussi qu’on trouve aussi sur l’Internet, on trouve la vérité : si on cherche la vérité, on la trouve.
1 :07 :40
Et vous devez chercher la vérité. Saint Paul dit de l’Antéchrist que l’Antéchrist arrivera parce que les chrétiens n’ont pas eu l’amour de la vérité. On perd le sens de la vérité aujourd’hui, on n’estime plus, on n’aime plus la vérité. On dit : la vérité n’a pas d’importance, pourvu que j’aime. Ah !!! (rires) C’est terrible cela ! C’est la mollesse dans la tête, c’est du caoutchouc, ce n’est pas un cerveau là-dedans, c’est du caoutchouc ou de la soupe, c’est la soupe dans la tête. C’est terrible ! C’est très, très courant : les gens ne savent plus penser. Alors lisez, lisez tranquillement, et priez en lisant, priez avant de lire. Il y a un grand saint dans l’Eglise, saint Jean Damascène, grand docteur de l’Eglise encore, Grec, docteur Grec vers 750, il priait toujours avant de lire les hérétiques, de peur de se laisser prendre par les hérésies.
1 :08 :59
Les hérétiques, il lisait ! Alors il faut prier et lire, lire et prier. Pour l’action, je ne suis pas sûr que beaucoup d’action soit possible aujourd’hui, mais soutenir une messe, recréer un centre de messe comme au début de la Fraternité : il faut tout recommencer. Il ne faut pas dire : oh, c’est trop fatigant, c’est trop terrible, on ne peut pas recommencer ! Mais si, mais si ! Parce que la foi est en question ! La foi est en danger, et si la foi fiche le camp, tout fiche le camp, y compris l’amour. Sans la vraie foi, il ne peut pas y avoir de vrai amour. Alors attention à cet amour, amour, amour : attention ! Ça glisse dans la sentimentalité. Les sentiments sont bons à leur place et dominés et contrôlés par la raison, mais lorsque le sentiment prend le dessus de la raison, c’est la fin des haricots !
1 :10 :10
Je crois que j’ai dit assez. S’il y a des questions…je suis tout à fait incliné à essayer d’y répondre. Oui, Monsieur :

Les sédévacantistes

1 :10 :17
Question : Dans le schéma que vous nous avez  tracé, où situez-vous les sédévacantistes en somme ?
1 :10 :26
Les sédévacantistes, bon, je vous donne mon avis, hein ? C’est une réaction à mon avis excessive. C’est une réaction au libéralisme, mais qui de fait rejoint le libéralisme. C’est surprenant, mais Mgr Lefebvre le disait. Si j’exagère le système, si j’exagère l’infaillibilité du système : le système, le système, le système. Si j’exagère l’infaillibilité du pape, et que le pape est libéral, de deux choses l’une :
Le pape est infaillible, hors ce pape est libéral, donc il faut que je sois libéral. Oui, c’est logique ? Oui.
Le pape est infaillible, ce pape est libéral, donc il ne peut pas être pape. C’est logique ?
- Non. (réponse dans la salle)
Si ! Si, c’est logique si…Parce que les sédévacantistes ont la foi, et en cela ils sont supérieurs aux libéraux ; parce que la foi des libéraux glisse,  est en caoutchouc, la foi des libéraux est très douteuse, on peut dire.
1 :12 :10
Selon les libéraux […], si, c’est logique : le pape est infaillible, hors le libéralisme est une erreur terrible, ce pape est libéral, cet homme qui semble être pape est libéral, donc il ne peut pas être pape parce qu’il n’est pas infaillible ! C’est logique ! Si on croit que le libéralisme est une erreur terrible, et qu’on observe cette erreur terrible dans le pape, on finit par dire qu’il ne peut pas être le pape. Donc les deux conclusions apparemment opposées, la conclusion des sédévacantistes et la conclusion des libéraux, suivent les deux mêmes principes. Le pape est infaillible, ce pape est libéral, donc, ou je dois me faire libéral, ou il n’est pas pape : les deux conclusions suivent.
1 :13 :06
C’est vous dire que les sédévacantistes sont plus proches des libéraux qu’ils ne le pensent. On peut aller jusqu’à dire : les sédévacantistes et les libéraux sont face et pile de la même pièce de monnaie. Apparemment les sédévacantistes sont férocement anti-libéraux, mais attention : à force d’y penser on voit qu’ils ne sont pas si loin des libéraux que cela. Les deux, les libéraux et les sédévacantistes sont des fils des années cinquante, où on exagérait l’infaillibilité du pape. Le pape n’est pas absolument tout infaillible, il est infaillible lorsque il parle en pape, sur une question de foi et de mœurs, il parle comme pape sur foi et mœurs, avec l’intention de lier toute l’Eglise, et lorsqu’il parle de façon définitive.
1 :14 :10
Il faut ces quatre conditions pour que ce qu’il dit soit infaillible. Si le pape affirme : [expression en anglais] le jambon est meilleur que les œufs, il n’est pas infaillible. Peut-être que les œufs sont meilleurs que le jambon,  parce que ce n’est pas une question de foi ou de mœurs. Donc c’est une des conditions : de foi et mœurs. Il faut qu’il parle en tant que pape, et non pas en tant qu’évêque d’Italie, primat d’Italie. Il faut qu’il parle avec l’intention de lier toute l’Eglise, c’est très fort, c’est très sérieux. Et les papes doivent hésiter avant d’engager leur infaillibilité. Parce qu’ils doivent savoir que s’ils essayent de définir quelque chose de faux, le bon Dieu peut très bien leur donner une crise cardiaque immédiatement après le petit déjeuner, en sorte qu’il n’arrive pas à Saint-Pierre pour faire la grande définition de quelque chose de faux. Donc les papes doivent hésiter avant de définir, hein ?
1 :15 :20
C’est très grave la définition solennelle, mais, en dehors de la définition solennelle les papes ne sont pas infaillibles. Hors, c’est clair qu’à Vatican II il n’y a pas eu de définition infaillible. Les papes eux-mêmes ont dit : je n’ai rien défini d’infaillible. Donc ils n’ont pas défini d’infaillible. Donc ils ont pu commettre des erreurs terribles, sans cesser d’être papes. Il y a beaucoup de papes qui ont été assez mauvais ou assez bêtes dans toute l’histoire de l’Eglise. Et Dieu est assez grand, et la vérité est assez grande pour souffrir ces taches, ces attaques, ces négations de certains papes…

Les canonisations

1 :16 :08
Question : […] Jean Paul II qui a été béatifié, parce que ça aussi j’imagine qu’ils voulaient l’imposer à toute l’Eglise.
1 :16 :25
Autrefois les canonisations étaient infaillibles, parce que c’était très sévère le processus de canonisation. Il fallait deux miracles, il fallait un avocat du diable, il fallait tout un processus, tout un examen très important et très sérieux. Et si la doctrine était mauvaise, mesurée par la doctrine de toujours : aucune canonisation. Et très peu arrivaient à être canonisés. Depuis les papes conciliaires, c’est de plus en plus : c’est les canonisations à la manivelle ! Mais c’est beaucoup moins exigeant. La réalité n’est pas la même ; le mot est le même : canonisation, mais la réalité n’est pas la même. L’ancienne réalité infaillible ? Oui. La nouvelle réalité ? Non ! Ce n’est pas infaillible, parce qu’il n’y a absolument pas la même sévérité.
1 :17 :30
Question : […] Si un pape, publiquement enseigne l’erreur, il perd son autorité parce que […]
1 :17 :57
Ecoutez, il y a eu beaucoup de papes dans l’histoire de l’Eglise qui ont dit beaucoup de bêtises. Mais tant qu’ils n’appliquaient pas les quatre conditions, ils étaient faillibles. Notre Seigneur a eu parmi ses douze apôtres Judas Iscariote ! N’est-ce pas ? Et le souverain prêtre de l’ancienne religion, au temps de Notre Seigneur, Caïphe, a comploté l’assassinat de Notre Seigneur ! Les hommes d’Eglise peuvent être de très grands criminels.
1 :18 :32
Question : […] on ne sait pas s’il était légitime […]
1 :18 :44
Qui ? Caïphe ? Ah, non ! Il était légitime… Si ! L’Evangile le dit, fin du chapitre XI de saint Jean, où Caïphe dit…Après la résurrection de Lazare, qui était un miracle éclatant, tout le monde était au courant, miracle sensationnel. Tout le monde savait que Lazare était mort depuis quatre jours… (rires), bref, et tout le monde, tout le beau monde, tout le bas monde, tous étaient là à se moquer plus ou moins de Marthe et de Marie, les deux sœurs de Marie Magdeleine. Tout le monde était au courant, tout le monde savait, c’était un miracle sensationnel. Après ce miracle, vous lisez dans le livre de saint Jean, Caïphe dit : il faut qu’il meure pour tout le peuple.
1 :19 :35
Saint Jean de dire : en disant cela, Caïphe a parlé comme prêtre souverain, comme suprême prêtre, comme suprême pontife. Donc il était valable, et c’est un argument contre les sédévacantistes, parce que l’Evangile dit que Caïphe était le suprême pontife de la religion mosaïque au moment où il complotait le crime le plus terrible de toute l’histoire de l’humanité.
1 :20 :04
Question : Peut-être, mais seulement […] ils ont enseigné publiquement l’erreur, et moi je pense qu’il faut juger d’après leurs actes, on ne peut pas juger l’intérieur, par conséquent c’est l’extérieur qu’il faut juger. […] C’est le pape Léon XIII qui a dit que l’intérieur, on ne peut pas…

La soupe dans les têtes modernes
1 :20 :35
Oui, c’est vrai, mais, mais l’hérésie formelle qui éjecte de l’Eglise, qui fait qu’on n’est plus membre de l’Eglise, exige la pertinacité.
1 :20 :48
Question : Oui, mais ils ont été pertinaces, ils le sont pertinaces…
1 :20 :51
Est-ce qu’ils sont pertinaces, et conscients de ce où ils sont pertinaces ? Ecoutez : si vous avez trop de bon sens, vous n’allez jamais jamais comprendre la soupe dans les têtes modernes. Si vous avez trop de bon sens, vous n’allez pas comprendre la soupe dans les têtes modernes. Je vais essayer de vous expliquer la soupe. Lorsque le cardinal Ratzinger dit - il était au séminaire, il dit cela dans sa biographie -  lorsqu’il était au séminaire en Bavière, après la deuxième guerre mondiale, il a eu des professeurs modernistes et des professeurs de la Tradition. Et il a été exposé à ces idées modernistes. Et parmi les idées modernistes, il y a cette idée que la vérité évolue : ce qui était vrai au XIXème siècle n’est plus vrai aujourd’hui.
1 :21 :50
Pour une tête saine, c’est absolument faux. Mais pour une tête moderne, c’est normal. Alors là, la soupe. Alors si le cardinal Ratzinger a reçu dans son séminaire la soupe dans sa tête, comment voulez-vous qu’il pense droit à partir de ce moment-là ? Vous direz, vous direz que Dieu sait… vous direz dans sa conscience il doit savoir qu’il bafoue la vérité de toujours. Et bien là vous jugez l’intérieur, si vous dites cela, vous jugez l’intérieur !
1 :22 :35
Question : Ce n’est pas par l’intérieur ! On n’a pas le droit de juger l’intérieur. Mais seulement nous autres, il faut regarder l’extérieur…
1 :22 :43
Oui, je sais, mais je vous dis : pour être hérétique formel, il faut nier consciemment et pertinacement ce qu’on sait être un dogme inchangeable de l’Eglise. Mais pour ces braves messieurs modernistes, rien n’est inchangeable !
1 :23 :07
Question : Mais alors c’est juger l’intérieur, ça !
1 :23 :13
Non, non, non, non, non ! C’est juger d’après ce que dit le cardinal Ratzinger lui-même de ses professeurs au séminaire ! C’est lire les écrits de Kant, les écrits de Hegel, et c’est reconnaître que ces messieurs ont établi la soupe dans les universités allemandes, et la soupe depuis 1800 dans les universités allemandes, s’est répandue partout ! Alors maintenant, c’est la plus normale des choses pour les gens de penser : il n’y a pas de vérité absolue et inchangeable. Combien de personnes connaissez-vous aujourd’hui qui croient en une vérité absolue et inchangeable ? (rires) Voilà !
1 :24 :05
A ce moment-là, croire que la vérité évolue est la plus normale des choses, et si c’est normal, comment voulez-vous que ces gens se rendent compte que c’est absolument anormal ?
1 :24 :20
Question : Oui, mais avant ça quand ils pensaient des choses comme ça, ils étaient condamnées par les papes !
1 :24 :27
Bien sûr ! C’était au temps où on n’avait pas encore compris ! (rires) Depuis Vatican II nous avons compris ! Vous voyez ! Vous voyez ce que c’est que la soupe ! (rires) C’est terrible ! C’est terrible ! C’est la fin des haricots ! On est au bout du rouleau ! Le Bon Dieu doit intervenir, et bientôt, pour remettre les pendules à l’heure, autrement c’est fini.
1 :24 :58
Question : Parce que c’est sûr, c’est sûr qu’ils pensent de travers, c’est certain, mais […]
1 :25 :12
Madame, les évêques ne condamnent plus la soupe, les papes ne condamnent plus la soupe, ils croient tout dans la soupe ! Toute l’Eglise est devenue une soupière ! (rires) Imaginez ! Mais c’est ça, c’est ça le problème ! Et bien quand la Fraternité Saint Pie X s’engage dans la soupière…parce que tout le monde le fait, c’est difficile, c’est difficile à imaginer. La seule chose qu’on puisse dire, pour ainsi dire, pour condamner ces modernistes, c’est que dans leur conscience ils doivent savoir, Dieu doit faire qu’ils sachent. Mais là on juge de l’intérieur. Ce qu’on observe à l’extérieur, c’est qu’ils croient sincèrement en l’évolution de la vérité.
1 :26 :10
Question : Ils sont dans l’erreur alors !
1 :26 :12
Bien sûr ils sont dans l’erreur ! Mais ils ne se rendent pas compte.
1 :26 :15
Question : […] avant ça les vrais papes, ils les condamnaient […]
1 :26 :22
Bien sûr que les bons papes condamnaient jusqu’à Pie X et jusqu’à Pie XII y compris ! Mais la soupe est devenue tellement courante et tellement normale qu’on ne la condamne plus, parce qu’on est dans la soupe soi-même ! C’est inimaginable, c’est ce que disait toujours Mgr Lefebvre à l’époque, je me souviens bien. Dans ses conférences spirituelles, c’est inimaginable disait-il, c’est inconcevable, mais c’est la réalité. Et ce qui est admirable dans Mgr Lefebvre, c’est que même lorsqu’il disait : c’est inconcevable, c’est inimaginable, il ne niait pas que c’était la réalité. Donc la soupe dans les têtes est la réalité. C’est inconcevable, mais c’est la réalité.

Faut-il résister ?

1 :27 :10
Question : Ma question, c’est : vous avez  […] de prier et de lire, est-ce qu’il faut aussi résister ?
1 :27 :19
Oui, oui, oui. Je dis : reconstituer un centre de messe, n’est-ce pas ? Oui. Parce que c’est ce qu’a fait Mgr Lefebvre. Parce que les catholiques vivent leur foi par la messe, on peut dire. Et c’est pour cela que la nouvelle messe a été tellement grave. Vatican II, c’était la fausse doctrine 1962 à 1965. Mais le moment où cette fausse doctrine a commencé à contaminer le peuple catholique, c’est lorsque cette fausse doctrine a été mise dans la messe. Donc, pour rétablir la bonne doctrine, la vraie messe est très importante. Vous avez encore, dans la Fraternité Saint Pie X la vraie messe, mais vous avez des sermons en bleu, non ? Donc vous avez des sermons bleus, on n’attaque plus le Concile, on n’attaque plus la soupe, on ne dénonce plus la soupe. On commence à suggérer que la soupe est bonne à nager, est bonne à nager, hein !
1 :28 :24
Venez, la soupe est chaude, elle n’est pas froide, nageons, c’est très agréable ! (rires) Oui, c’est agréable ! On fait comme tout le monde, on n’a plus besoin de résister à tous les autres. Non, non, non, alors oui, donc je dirais, c’est vrai : résistez. Alors là, refaites un centre de messe. Et c’est ce que je crois que vous faites au Québec. Et priez pour les bons prêtres, pour des prêtres comme l’abbé Girouard, Canadien, français, qui a presque […] maintenant. Priez peut-être pour que l’abbé Girouard décide de revenir au Québec, parce qu’il mettrait la pagaille dans les soupières ! (rires) Lui, il chasserait la soupe ! Priez pour d’autres catholiques, n’est-ce pas, de vrais Québécois, comme dans les temps anciens.
1 :29 :25
Qu’est-ce qu’on dit : je n’oublie pas ? Non : je me souviens sur les […], Mgr Lefebvre disait : je me souviens de tout sauf de ma foi, [rires] N’est pas ! Lisez l’histoire du Québec, lisez Duplessis, c’était un bon, il a compris les choses, Duplessis. Et il résistait, lui résistait ! Et vous allez lire des héros. Lorsque l’abbé Herbach était ici, au Canada français, il commémorait…il y a eu au Québec, cette lutte entre les libéraux et les catholiques au XIXème siècle. Il y a eu au moins un héros, un évêque catholique, Québécois vraiment bon, je ne me souviens plus de son nom.
1 :30 :17
[Intervention :] C’est Mgr […]
1 :30 :21
Et lisez cela. Allez trouver sur l’Internet ce qu’ils en disent, tout est sur l’Internet ! Et formez-vous, lisez l’histoire, lisez, lisez Louis Veuillot, lisez même j’oserais dire, essayez de lire les libéraux pour comprendre leur pourriture. Mais c’est dangereux. Parce que la soupe est très attirante, très attirante, trop attirante ! Dangereuse, au bout d’un certain temps on peut s’y mettre pour nager, (rires) parce que c’est aussi bon à manger ! (rires) : on y laisse sa peau ! C’est très dangereux.

Faut-il refaire une Fraternité Saint Pie X ?

1 :31 :08
Alors ici, certains veulent que moi, je forme un remplacement de la Fraternité Saint Pie X, ou au moins un séminaire. Mais j’hésite, je vous dis franchement, j’hésite. Je crains qu’il y ait trop peu de bon sens dans les jeunes d’aujourd’hui. Les jeunes d’aujourd’hui, s’ils étaient des paysans, ils auraient du bon sens. Mais ce sont de banlieusards…des jeunes des banlieues. Et les banlieusards, et les banlieusardes c’est virtuel, c’est plus le réel : de plus en plus d’électronique, de moins en moins de réel. Et comment peut-on faire un prêtre catholique d’un jeune qui n’a pas le sens du réel ? Comment peut-on le former pour le service du Dieu réel lorsqu’il ne sait pas ce que c’est que le réel ? Pour moi, c’est une question.
1 :32 :23
Ce n’est pas une exclusion absolue : s’il y a une vingtaine de jeunes que je rencontre, qui évidemment ont le sens du réel, je serai tenté d’essayer de faire quelque chose. Mais pour le moment…De même pour une structure, avec les hommes modernes, les hommes modernes ! Nous autres hommes modernes, nous sommes pourris. Nous sommes des corrompus. Nous ne sommes plus assez paysans, nous n’avons plus cette santé d’hier, cette santé mentale et morale d’antan. La vie moderne nous a touchés. Cela fait que l’homme moderne ne sait plus obéir, il ne comprend plus l’autorité : ou il obéit trop, ou il obéit trop peu ! Mais le bon sens qui arrive à la juste moyenne…Obéir, oui, normalement, respecter l’autorité, certainement, mais refuser l’autorité lorsque l’autorité va contre la foi, va contre la vérité, va contre Dieu.
1 :33 :35
Alors, cela fait que c’est la structure : au moment de Vatican II, vous aviez beaucoup de bons évêques qui sont passés par de bons séminaires. Ils ont tous reçu une bonne formation, du saint Thomas d’Aquin, tout ce que vous voulez. Mais cela ne les a pas empêchés de suivre aveuglément, ou comme aveuglément, Paul VI ! Fraternité Saint Pie X : vous avez eu tous les prêtres de la Fraternité Saint Pie X sont passés par de bons séminaires, les séminaires de Mgr Lefebvre, où ils ont appris, où on leur a enseigné saint Thomas d’Aquin. Ils ont tous reçu une bonne formation philosophique et théologique. Pensez-y : cela ne les empêche pas de suivre Mgr Fellay ! Il y a quelque chose qui manque dans ce bon séminaire classique, il y a quelque chose qui manque. Qu’est-ce que c’est ? Alors, faut-il refaire un séminaire comme ça, avec les jeunes d’aujourd’hui ? Faut-il refaire une Fraternité Saint Pie X avec les hommes d’aujourd’hui ? Moi je me pose la question.
1 :34 :53
Je n’affirme pas qu’il ne faut pas, je n’affirme pas encore qu’il ne faut pas, mais je dis qu’à tout le moins il faut faire bien attention de ne pas refaire les mêmes erreurs, de Vatican II et de la Fraternité telle qu’elle se fait aujourd’hui. Il faut bien réfléchir aux raisons de la chute de la Fraternité Saint Pie X, pour ne pas répéter les erreurs. Vous allez dire : mais il faut des prêtres pour demain ! Oui, certainement, Dieu s’occupe de son Eglise. Mais peut-être qu’il ne faut pas un grand nombre de prêtres, peut-être que nous ne méritons plus de bons prêtres. Si le monde a perdu beaucoup de bons prêtres et beaucoup de bons évêques, au moment de Vatican II, c’est parce que le monde ne les méritait plus, ne les méritait plus…
1 :35 :51
Aujourd’hui, si nous sommes en train de perdre tous les grands avantages, tous les accomplissements, tout ce qu’elle a créé : toutes les écoles, tous les séminaires, les paroisses, les écoles de la Fraternité Saint Pie X, si on les perd, c’est parce qu’on ne les mérite plus. On ne les mérite plus parce que les traditionalistes veulent rejoindre le monde, [fin de la vidéo, suite des questions] ne veulent pas être trop en porte à faux avec le monde moderne…le Bon Dieu a donné, à travers Mgr Lefebvre, de grandes grâces à bon nombre de catholiques, et maintenant ces catholiques veulent rejoindre Vatican II ! Le Bon Dieu dirait, pour ainsi dire, pour ainsi dire - attention : Dieu est Dieu ! - le Bon Dieu dirait, pour ainsi dire : j’en ai assez, alors vous allez perdre la Fraternité comme vous avez perdu l’Eglise universelle.
1 :37 :01
Alors, est-ce qu’il faut refaire une Fraternité Saint Pie X ? Je me pose la question. Donc je ne suis pas sûr que la bonne action soit là. Mais un maquis, un maquis de centres indépendants, où il n’y a pas de structure, en sorte que si le diable [chope Paul VI ?], il n’y a pas toute la structure qui tombe entre ses mains. Si le diable met les mains sur Mgr Fellay, ce n’est pas toute la Fraternité qui tombe entre ses mains. Si c’est un maquis de centres indépendants, c’est un peu anarchique si vous voulez, mais s’il y a un centre qui tombe, il n’entraîne pas tous les autres centres. Je suscite les questions…en tous cas, un centre de messe, oui, vous faites, oui,  il faut résister, il faut agir pour résister. Lorsqu’on a compris le danger de la contamination en dessous de Mgr Fellay et de la coupole de Menzingen, lorsqu’on a compris le danger, il faut agir pour éviter ce danger.
1 :38 :18
L’action sera peut-être : continuer d’assister aux messes de Saint Pie X, mais garder les oreilles bien ouvertes et écouter bien ce qui se dit. Et se rendre compte des omissions : le manque d’attaques contre le Concile, par exemple…Donc il faut faire attention, et si on se rend compte que le danger de contamination est trop grand, à ce moment-là, il faut rester à la maison ! Le troisième commandement ne dit pas : il faut assister à la messe, il dit : il faut sanctifier le sabbat. Je ne peux pas sanctifier le sabbat en assistant à une messe qui risque de corrompre ma foi. Donc le troisième commandement peut exiger - peut exiger, je ne dis pas qu’il exige - peut exiger que je fuie les messes de Saint Pie X, si je me rends compte que ces prêtres ci sont trop libéraux. Il y a des prêtres, dans la Fraternité Saint Pie X qui ne sont pas libéraux. Mais ils sont dans le collimateur de la coupole, hein ?
1 :39 :35
La coupole surveille tous les prêtres de la Fraternité Saint Pie X, et les prêtres qui ne veulent pas se faire libéraux : Pan, pan, pan, pan, pan, pan, tac, tac, tac, tac, Afrique du Sud ! Tac, tac, tac, tac, tac, tac, Nouvelle Zélande ! Tac, tac, tac, tac, Papouasie, chez les Papous, ou Tahiti, je ne sais pas…C’est comme ça ! Comme après Vatican II. Paul VI…Mgr Fellay…parallèle, terrible, bien triste ! Trop mérité de notre part, nous l’avons trop mérité, nous ne l’avons pas volé ! Et la même menace nous menace tous…Oui ?

La sixième époque de l’Eglise

1 :40 :21
Question : Vous avez dit qu’on est dans la cinquième époque de l’Eglise, la septième est l’Antéchrist, et la sixième ?
1 :40 :33
Bonne question ! La sixième, Holzhauser dit - et cela me semble très raisonnable, en vue des circonstances actuelles - la cinquième époque se terminera avec un grand châtiment, pour nettoyer la pourriture de la cinquième époque. Et si on regarde autour de nous aujourd’hui, il me semble qu’il n’y a qu’un châtiment divin qui puisse encore nettoyer cette pourriture. Mais, le châtiment nettoiera la pourriture, et après il y aura le triomphe du Cœur Immaculé de Marie ! Donc la sixième époque, c’est une interruption provisoire. C’est ce que je pense, je peux me tromper, ce n’est pas de foi tout ce que je vous dis. C’est dans Holzhauser, mais Holzhauser n’est pas de foi, ce n’est pas une doctrine de l’Eglise, c’est une doctrine très intéressante et qui est très raisonnable, mais ce n’est pas de foi. Mais il dit que la sixième époque sera un triomphe du catholicisme, le plus grand triomphe de toute l’histoire de l’Eglise.
1 :41 :39
Et la corruption de ce triomphe là coïncidera avec l’arrivée de l’Antéchrist. Plus grand est le triomphe, plus terrible est la corruption. Et ce sera le prélude à la fin du monde, à la septième époque de la fin du monde. Vous trouverez certainement sur l’Internet Holzhauser : H-O-L-Z-H-A-U-S-E-R. et vous pourrez lire pour vous-même, au moins le texte de la cinquième et sixième époque, je pense. Lisez Notre Dame de La Salette. Vous connaissez le secret de Notre Dame de La Salette ? Elle dit la même chose : leur description de la corruption de la cinquième époque, description réelle du triomphe de la sixième époque, description réelle de l’Antéchrist.
1 :42 :28
[Interruption :] Il est vénérable ?
1 :42 :31
Holzhauser est vénérable, oui. C’était un très bon prêtre, il a fondé une congrégation qui promouvait la vie ensemble des prêtres séculiers, pour qu’ils…et Mgr Lefebvre a fait de même : les prieurés, avec deux ou trois prêtres qui vivent ensemble, pour se soutenir les uns les autres, c’est la même idée. Donc vous voyez, c’est un prêtre très bon commandant, pas une crapule ! Et intéressant c’est le commentaire, il propose cette idée des sept époques de l’Eglise, dans son commentaires des chapitres deux et trois du livre de l’Apocalypse, où sont les lettres aux sept églises d’Asie. Vous connaissez peut-être, les lettres aux sept églises de l’Asie. Smyrne, Ephèse, Sardes, Philadelphie, etc…Connaissez :
Cherchez, étudiez, lisez, réfléchissez.